19 octobre 2018 :
Le satellite BepiColombo à destination de Mercure lancé avec succès par Ariane 5
C’était depuis le centre spatial guyanais (CSG) dans la nuit de vendredi 19 octobre 2018 à 22h45 heure de Kourou (01h45 GMT) a annoncé ArianeGroup.
Le satellite a été nommé ainsi, en hommage au mathématicien et astronome italien « Bepi » Colombo (1920 – 1984) pour ses travaux, entre autres, sur la sonde américaine Mariner 10 qui fut, en 1974, la première à étudier Mercure de près.
BepiColombo, avec 2 sondes à son bord, a pour objectif de rejoindre la planète Mercure après un voyage de 9 milliards de kilomètres pour y réaliser une série d’études.
D’abord placé sur sa trajectoire de transfert par Ariane 5, le satellite a pu s’échapper du « puits de gravité de la terre » et entamer son chemin à une vitesse de près de 40.000 km/h selon ArianeGroup.
Cette mission étudiera la surface, l’intérieur et l’environnement de Mercure.
« Cette première mission européenne, en partenariat avec l’agence spatiale Japonaise, permettra de mieux comprendre la formation et l’évolution des planètes à proximité de notre étoile » s’est réjoui Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace.
À leur arrivée à destination en 2025, les deux sondes étudieront le champ de gravité de Mercure et permettront aux chercheurs de définir la composition et la structure de cette planète, la plus proche du soleil et la moins explorée du système solaire.
Mercure étant la planète la plus proche du soleil, l’explorer devrait « accroître les connaissances sur la formation des planètes telluriques, leur évolution et de comprendre les conditions d’apparition de la vie dans notre système solaire et au-delà » a précisé par communiqué Arianespace.
La mission mettra en jeu non pas une mais deux sondes.
La première, Mercury Planetary Orbiter (MPO) au premier plan dans l’image ci-contre, a été mise au point par l’ESA.
Sa masse est d’environ 80 kilos. À son bord, 11 instruments : magnétomètre, spectromètre, dispositif d’analyse de l’énergie des électrons, détecteurs de plasma, caméras… Ainsi qu’une large gamme de spectromètres pour pouvoir couvrir une vaste gamme de longueurs d’ondes.
La seconde, Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO) est l’oeuvre de la Jaxa (Agence spatiale Japonaise) . Un peu plus petite que son compagnon de voyage, elle ne pèse que 45 kilos. Elle embarque 5 instruments scientifiques : caméras, radiomètres, télémètres, altimètres laser, magnétomètres, analyseurs de particules, accéléromètres…
Images ESA – JAXA